lundi 16 juin 2014

Le Passage du Diable d'Anne Fine

Synopsis : Depuis son plus jeune âge, Daniel Cunningham a vécu enfermé, avec pour seule compagnie les livres et sa mère - qui l'a gardé reclus, à l'écart du monde extérieur, et qui n'a cessé de lui répéter qu'il était malade. Un jour, des coups frappés à la porte vont tout changer. Des voisins ont découvert son existence, et résolu de libérer Daniel de l'emprise de sa mère. Pris en charge par le Dr Marlow et sa famille, il va découvrir peu à peu que tout ce qu'il tenait pour vrai jusque-là n'était qu'un tissu d'histoires racontées pour le protéger.Mais le protéger de quoi ? De sa vie d'avant, Daniel n'a gardé qu'une maison de poupée. Et pas n'importe quelle maison de poupée : c'est la réplique exacte de la maison natale de sa mère, une maison qui recèle de nombreux et sombres secrets. Jusqu'à quels vertiges ces secrets conduiront-ils Daniel ?
Edition : L'école des loisirs ; 307 Pages.  
Parution : 15/01/2014

Mon avis : Quand je suis tombée sur le Passage du Diable je ne savais pas trop à quoi m’attendre, au fil des pages, on se rend compte que l’aspect se voulant angoissant de la couverture correspond pas mal aux couleurs de l’ouvrage mais pas au point de vous en donner la chaire de poules - pour les plus jeunes par contre, une petite montée d’adrénaline ? - commençons avec les personnages : Daniel - notre héros - est un garçon pour qui on développe de l’empathie. Avoir été traité comme un être valétudinaire à l’article de la mort toute son enfance, facilite bien les choses vous me direz. J’aime Daniel car ce n’est pas un héros stéréotypé, on peut facilement s’identifier à lui et avancer bras dessous, bras dessous dans son aventure à ses côtés. Autre personnage qui m’a beaucoup plu c’est la petite Sophie - l’une des filles de la future famille d’adoption de Daniel - elle joue un rôle essentiel dans le développement de l’intrigue et même de l’évolution psychologique de Daniel. Elle incarne l’enfance, l’insouciance et arrive à décrocher quelques sourires dans cet univers peu rassurant. Personnage flop du bouquin : la mère de Daniel. Je n’ai pas vraiment trop compris sa décente aux enfers, surtout après tout ce qu’on apprend sur elle par la suite, c’est surement l’un des rares défauts que je vais noter à propos de ce livre.
Plus tard d’autres personnages entrent en scène - je ne vous cache pas la surprise - et le fait de se demander en qui on peut avoir vraiment confiance, est-ce que tout ça est vrai ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette maison, ces poupées mais surtout, ces gens ? L’intrigue est légère mais elle fonctionne, elle est bien ficelée, on a peur pour Daniel, on le soutient tout au long de l’histoire et je n’ai noté aucune longueur gênante. Le style d’Anne Fine est accessible à tous, son histoire est un conte plein de mystères, intriguant, prenant. Du moment qu’on se préoccupe de l’avenir des protagonistes, j’ai envie de dire que c’est gagné, non ?
En bref : Bien que ce ne soit pas le roman le plus original du monde, je ne regrette pas du tout de l’avoir lu, une fois terminé - je l’ai lu en deux/trois jours - j’étais satisfaite de la fin et de la tournure que l’histoire avait finalement prise de son début jusqu’à sa finalité. Je ne sais pas trop à qui conseiller ce livre, peut-être à ceux qui aiment l’ambiance de l’Apprenti Epouvanteur de Joseph Delaney - bien qu’à mon avis, l’épouvanteur est un cran au-dessus question frisson et atmosphère singulière - ne vous attendez pas à avoir de grosses frayeurs ou à voir une bouffée de magie à chaque page - j’entends par là : sortilèges, sorcellerie & Cie - il y’en a mais a petite dose. Sinon un peu de suspens nous maintient en alerte, c’est agréable. Si vous voulez commencer le genre frisson/fantastique c’est une bonne entrée en matière ! Bonne lecture.

Ma note : Une plume d'or - Une plume d'argent - Une plume de bronze

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